Le développement durable est aujourd’hui au centre de toutes les préoccupations. La crise du coronavirus est l’occasion de repenser les rapports entre les humains et la nature, en intégrant notamment les enjeux climatiques et environnementaux au fonctionnement quotidien de tous les secteurs d’activité. Celui de l’immobilier n’échappe pas à la règle. Bien au contraire. Selon l’ADEME, la filière du bâtiment représente en France environ 45% de la consommation énergétique et produit un quart des émissions de gaz à effet de serre. L’ensemble de la chaîne de l’immobilier a donc un rôle clé à jouer face à l’urgence environnementale.
L’écoresponsabilité, le nouveau critère d’achat immobilier
Un logement écologique est un logement respectueux des normes environnementales, de sa construction à son fonctionnement. Il s’agit donc d’un habitat durable, construit à l’aide de matériaux biosourcés, recyclables, sains, et à la consommation d’énergie optimisée. Depuis quelques années, la question du développement durable est devenue une préoccupation majeure des Français.
Le contexte marqué par la crise sanitaire a d’autant plus accéléré ce changement d’attitude vis-à-vis des questions écologiques. Cela se traduit dans leur choix d’habitation. D’après le baromètre Qualitel-Ipsos, 75% d’entre eux souhaitent ainsi acquérir un logement plus respectueux de l’environnement. 67% estiment que leur habitation est importante pour réduire la consommation d’énergie. Les acteurs de l’immobilier doivent donc répondre à cette demande.
C’est par exemple ce à quoi s’engage le groupe immobilier Pichet à travers son projet « Connexion », un quartier mixte situé à Lormont (33) qui rassemblera logements, commerces, résidences étudiantes et séniors ainsi qu’un hôtel 4 étoiles et un centre balnéo-ludique. Patrice Pichet, le Pdg du groupe, a veillé à ce que le futur quartier s’inscrive dans une démarche environnementale exigeante. Aux côtés de ses équipes, il a donc imaginé un ensemble urbain écoresponsable, conçu à partir de matériaux durables et en connexion direct avec le parc boisé de l’Ermitage. Le projet Connexion ambitionne même d’obtenir le label Biodivercity.
Une réglementation qui encourage la filière à se saisir des enjeux écoresponsables
Les pouvoirs publics axent depuis quelques années leur politique relative à la construction autour des enjeux de l’immobilier vert. Cela commence par la question du développement urbain. D’ici 2050, 70% de la population mondiale sera rassemblée dans les villes. Le gouvernement a souhaité participer au développement de la ville écologique de demain en pilotant notamment des dispositifs tels que ÉcoCité ou ÉcoQuartier. La loi Énergie a également acté que les habitations trop énergivores, nommées passoires thermiques, devront disparaître dans six ans.
La réglementation écologique 2020 (RE2O2O) est aussi entrée en vigueur. Son objectif est de poursuivre l’amélioration de la performance énergétique et du confort des constructions, tout en diminuant leur impact carbone. A l’inverse de la précédente réglementation qui n’encadrait que la construction, la RE2020 concerne tout le cycle de vie du bâtiment. Chantier, transport, matériaux biosourcés, gestion de l’eau, recyclage et valorisation des déchets… de nombreux critères sont désormais pris en compte. Cette nouvelle norme entend diviser par trois la consommation énergétique des nouveaux bâtiments par rapport aux anciennes constructions.
L’une des grandes mesures de la RE2020 est le Bâtiment à énergie positive (BEPOS). Chaque habitation devra produire plus d’énergie qu’elle n’en consomme, via des matériaux favorisant l’accumulation et la diffusion de chaleur. Les bâtiments doivent également produire leur propre énergie renouvelable. L’objectif est de limiter le recours au chauffage, tout comme l’usage de la ventilation, de la climatisation, de l’éclairage ou encore de l’eau chaude. Ainsi, les acheteurs d’aujourd’hui et de demain possèderont un logement mieux isolé, plus confortable, et bien évidemment plus écoresponsable.
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