Inclusion financière : six associations montent au créneau

Un homme en fauteuil roulant.
Image par Steve Buissinne de Pixabay

 

Six associations, dont le Secours Catholique – Caritas France et UFC Que Choisir, ont publié fin octobre un manifeste pour une inclusion financière en France. Ce texte appelle à donner accès aux moyens de paiement pour tous, à réformer la tarification pour la rendre plus juste et à favoriser l’accès au crédit pour les plus vulnérables.

En 2011, quatre organisations avaient publié un manifeste pour l’inclusion bancaire des populations fragiles, notamment pour l’accès à un compte bancaire et à aux services y afférant. Onze ans plus tard, six associations se mobilisent cette fois pour l’inclusion financière. Il s’agit du Secours Catholique – Caritas France, d’Emmaüs France, d’APF France Handicap, d’UFC Que Choisir, de Familles rurales et de la Confédération Syndicale des familles (CSF).

Quatre problèmes majeurs à l’inclusion financière

L’inclusion financière prend en compte l’inclusion bancaire (le droit au compte) et l’accès aux moyens de paiements. Sans ces deux droits liés, de nombreuses personnes sont laissés sur le quai du monde financier. Or, il est aujourd’hui difficile de vivre sans services bancaires. Un compte en banque est nécessaire, par exemple, pour percevoir un salaire, recevoir des allocations, s’abonner à des services de téléphone, régler ses factures ou encore trouver un emploi.

Les six associations notent que de nos jours quatre problèmes surgissent régulièrement sur le chemin de l’inclusion financière. D’abord la difficulté d’avoir un compte bancaire, notamment pour les mineurs protégés et les réfugiés. Ensuite, l’existence de frais bancaires qui pénalisent les petits budgets. Puis les restrictions à l’accès d’un microcrédit. Enfin, le surendettement par l’accumulation des crédits à la consommation. Le manifeste s’appuie sur ces quatre difficultés pour émettre des recommandations afin d’améliorer l’accès à l’épargne.

Des propositions axées sur les personnes fragiles

Le texte propose d’emblée de donner accès aux moyens de paiement pour tous. Cela passera notamment par la mise en place d’un service bancaire universel, la modification du fonctionnement des cartes bancaires à débit immédiat, l’accessibilité physique aux réseaux bancaires pour les personnes en situation de handicap et la lutte contre l’exclusion numérique (illectronisme ou illettrisme électronique) dans les services bancaires.

En deuxième point, il va falloir réformer la tarification pour la rendre plus juste. On pourrait atteindre cet objectif en simplifiant et améliorant la lisibilité des dispositifs pour les personnes en situation de fragilité, ainsi qu’en réformant le système économique des banques. Comme troisième proposition, les associations appellent à favoriser l’accès au crédit pour les plus vulnérables via un meilleur accès au micro-crédit personnel et au crédit des personnes en situation de handicap.

À appliquer à toutes les banques

Par ailleurs, les organisations souhaitent une meilleure prévention pour éviter le surendettement. Pour cela, elles appellent à encadrer le crédit à la consommation, à renforcer le dispositif « Point Conseil Budget » et à sensibiliser aux enjeux budgétaires dès le plus jeune âge. Enfin, le manifeste recommande d’améliorer l’accès à l’épargne en garantissant ce droit aux personnes en situation de handicap et en soutenant les personnes réfugiées. « Ce manifeste porte notre souhait d’un service bancaire universel, intégré, ouvert sans conditions de ressources, qui soit gratuit et qui s’applique à toutes les banques, pas seulement à quelques-unes », précise les auteurs.

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