Alors que la fête de Noël approche, on entend certains parents dire qu’il faut enfin démasquer le personnage du Père Noël. En d’autres termes qu’il faut dire aux enfants qu’il n’existe pas. Mais à quoi bon déconstruire ce beau mythe quand il fait du bien ?
A quelques jours de la fête de Noël, on sent déjà de la magie dans l’air. Entre les publicités à la télé et les opérations commerciales, les parents préparent cette journée spéciale pour leurs enfants. Ils achètent des cadeaux, à dissimuler plus tard au pied du sapin. Ils prévoient aussi une sortie au cinéma ou dans un centre commercial pour en mettre plein la vue des tout-petits. Se faisant, ces parents perpétuent le mythe du père Noël, ce personnage bienveillant, à la barbe blanche bien fournie, au costume et bonnet rouge blanc caractéristique.
Un être traumatisant, un objet de chantage
Mais certains papas et mamans trouvent de plus en plus malsain de continuer de faire croire ce mensonge aux enfants. Il s’agit pour la plupart de parents de la génération Z (nés après 1997), bercés par la rationalité et la « bien-pensante ». Sur TikTok, ils appellent à déconstruire le personnage du Père Noël à travers notamment le hashtag #SantaIsntReal, vu plus de quatorze millions de fois. Ils mettent en avant le tissu de mensonge qui entoure cet être, supposément omniscient et omniscient et qui vient d’un pays imaginaire appelé Laponie. De surcroit sur un traineau volant, tiré par des rennes qui font le tour de la planète en une seule nuit.
Pour certains parents, il n’est plus raisonnable de faire avaler cette histoire à leurs progénitures. Ils appellent à la mort du Père Noël. Cela d’autant qu’ils considèrent le personnage comme traumatisant pour les plus petits. En particulier avec son gros ventre et sa barbe trop épaisse. Avec une telle apparence, ils comprennent pourquoi plusieurs enfants pleurent lorsqu’ils le rencontrent. D’ailleurs cet être fictif est devenu un objet de chantage pour certains adultes à l’approche de la fête. Ils conditionnent l’achat de cadeaux au bon comportement de leurs progénitures. Le Père Noël devient ainsi un épouvantail, au lieu d’être le meilleur ami.
Plus d’effets positifs que négatifs à y croire
Par ailleurs, ces jeunes parents pensent que révéler la vérité sur le Père Noël contribue à l’éducation positive. Cette nouvelle forme de parentalité prône l’apprentissage naturel de la gentillesse et du respect, au détriment des menaces. Enfin, ils se demandent ce que penseront leurs enfants s’ils apprennent qu’ils leur ont menti, eux leur boussole censée incarnée la probité et la sagesse ? La confiance en serait rompue forcément.
Cependant, d’autres parents, plus âgés, croient qu’il faut continuer de jouer le jeu pour ne pas brider l’imagination des tout-petits. Il s’agirait avant tout d’un jeu amusant, d’une fiction agréable et gratifiante. Le Père Noël, cet être bienveillant qui a les traits de Dieu, leur procurerait plus d’émotions positives que négatives. Et cela même lorsque les enfants apprennent par la suite l’existence du mythe.
Mais ne pas trop faire durer le petit mensonge
Par ailleurs, le Père Noël apporte aux enfants des jouets chaque année. Donc pourquoi s’en priver ? Certains objecteront qu’ils peuvent en recevoir sans forcément invoquer ce mensonge. Si cela est vrai, on oublie trop que cette fiction se déroule dans un contexte de plaisir et de convivialité. Noël étant une période festive, pleine de féérie. Cet évènement chaleureux incarne l’amour et le bonheur en famille. Une atmosphère qui influe largement sur le développement et la santé de l’enfant.
D’ailleurs, les enfants eux-mêmes finissent par déceler la mythologie en grandissant, mais s’amusent à leur tour de ce faux-semblant. Ils s’en rendent généralement compte vers l’âge de huit ans. Alors, on pense qu’il faut les laisser rêver pendant cette courte période de leur vie. Toutefois, les psychologues invitent les parents à ne pas tomber dans l’excès. C’est-à-dire à ne pas perpétuer le mensonge au-delà d’un certain âge. Sinon leurs enfants pourraient se ridiculiser parmi leurs amis et rester des gamins à l’âge adulte.
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