Séisme en Turquie et Syrie : le décompte macabre se poursuit

Une maison effondrée après un séisme.
Image par Angelo Giordano de Pixabay

 

D’abord 500 morts, puis 3000, 7000, 12000 et maintenant 16000. Le nombre de décès suite au séisme en Turquie et en Syrie continue de grimper. Alors que les opérations de sauvetage se poursuivent ce jeudi, le bilan pourrait être plus important. Des milliers de personnes se trouvant encore sous les décombres des bâtiments effondrés.

Le lundi à 4 h 17, heure locale (2 h 17 à Paris), un séisme de magnitude 7,8 a frappé le sud-est de la Turquie et le nord de la Syrie voisine. Des dizaines de répliques ont suivi, avant un nouveau séisme de magnitude 7,5 avant la mi-journée. Les autorités gouvernementales ont d’abord annoncé une centaine de morts alors que les opérations de sauvetage se poursuivaient. Au fil de la journée, le nombre de décès n’a cessé d’augmenter, atteignant 500, puis 3000.

Des personnes encore piégées sous les décombres

Le mardi, à 4h13 (heure française), un nouveau tremblement de terre de magnitude 5,6 a touché le centre de la Turquie, suivi de près de deux cents répliques. Ce jour, le bilan a grimpé à 5000, puis 7000 et 10000. Le mercredi 8 février, il s’est établi à plus de 11200. Et ce jeudi, au moment où nous mettons sous presse, le nombre de victimes a depassé les 16000. Et il pourrait monter davantage. En effet, des milliers de personnes restent piégées sous les décombres des bâtiments effondrés. Notamment à Antioche et Elbistan en Turquie et à Alep et Idleb côté Syrie. La pluie et la neige compliquent les recherches à certains endroits, tandis qu’elles dégradent la situation des personnes sans-abris.

23 millions de personnes potentiellement menacées

L’Organisation mondiale de la santé (OMS), qui a assuré de son soutien sur le long terme aux deux pays, a averti que 23 millions de personnes pourraient être touchées par cette catastrophe, dont environ 5 millions de personnes vulnérables. Selon elle, chaque minute qui passe diminue les chances de retrouver des survivants vivants sous les débris. L’OMS s’inquiète davantage pour les victimes du côté de la Syrie, plus compliquée à aider en raison des sanctions internationales. Le Croissant Rouge appelle à lever ces sanctions pour faciliter l’acheminement de l’aide par la frontière vers le nord-ouest.

De l’aide venant de partout

En attendant une décision politique rapide, la communauté internationale se mobilise pour venir en aide aux sinistrés et appuyer les secouristes. L’Union européenne a activé son mécanisme de protection civile et mobilisé pour la Turquie plus de 1000 secouristes et près de 80 chiens de recherches. La France a également annoncé le déploiement d’un hôpital de campagne et 83 sauveteurs supplémentaires. Pour sa part, la Russie a envoyé sur le terrain des équipes de secouristes et 300 militaires.

La Chine, elle, a promis une aide humanitaire d’urgence, tandis qu’Israël fournit une assistance médicale et des secours. Le pays voisin a par ailleurs approuvé l’envoi d’aide à la Syrie, après une demande de Damas. Quant à l’Iran, elle se dit prête à offrir une aide immédiate aux deux nations amies. De son côté, l’Inde a décidé d’envoyer immédiatement des équipes de recherche, de sauvetage et médicales, ainsi que du matériel de secours. Bien qu’en guerre, l’Ukraine aussi a promis fournir l’aide nécessaire à la Turquie, notamment un grand groupe de secouristes.

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