Covid-19 : byebye la pandémie ?

Une représentation du virus du Covid-19.
Photo de Fusion Medical Animation sur Unsplash

L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a annoncé vendredi dernier que le Covid-19 ne constituait plus une urgence sanitaire mondiale, trois ans après son apparition. Mais, selon elle, cela ne signifie pas que le virus ne représente plus une menace pour la santé mondiale.

Le vendredi 5 mai, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a déclaré la fin de l’urgence sanitaire mondiale pour le Covid-19. Cette annonce marque la fin de l’alerte maximale en vigueur depuis janvier 2020, lorsque le virus a commencé à se propager à travers la planète. En trois ans et demi, la pandémie a fait au moins 20 millions de morts dans le monde et fortement perturbé l’économie mondiale.

Un retour à la normale depuis plusieurs mois

Le directeur général de l’OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, a précisé lors d’une conférence de presse que le nouveau coronavirus suivait une tendance à la baisse depuis plus d’un an. Cette courbe descendante s’explique, selon lui, par plusieurs facteurs. Notamment l’immunité collective acquise grâce aux vaccinations et aux infections, la réduction de la mortalité et la diminution de la pression sur les systèmes de santé. M. Ghebreyesus a ajouté que la plupart des pays avaient déjà pu constater un retour à la vie normale.

Encore des décès recensés dans le monde

L’OMS relève toutefois que la levée de l’alerte maximale ne signifie pas que le Covid-19 n’est plus une menace pour la santé mondiale. En effet, la pandémie est passée, mais pas le virus. Pour preuve, en France, le SARS-CoV-2 continue de circuler. On dénombre encore en moyenne une trentaine de morts quotidiens du Covid. Ce serait donc une erreur de baisser sa garde et de démanteler les systèmes de santé. D’ailleurs, le peuple pourrait relâcher sa vigilance et oublier les mesures de protection.

Tirer des leçons pour de meilleures réponses à l’avenir

Conscient du danger, le directeur général de l’OMS appelle à maintenir une surveillance épidémiologique afin d’anticiper d’éventuels rebonds. Il invite également la communauté internationale à continuer à travailler de concert pour garantir l’accès aux vaccins et aux traitements aux pays les plus pauvres et aux personnes les plus vulnérables. Par ailleurs, M. Ghebreyesus pense que les autorités sanitaires devraient profiter de l’accalmie annoncée pour tirer des leçons de cette pandémie. Elles pourraient complètement revoir leur stratégie en matière de prévention, de recherche publique ou de solidarité internationale. Une telle remise en cause permettra à l’avenir de déployer des moyens adéquats pour surveiller l’émergence inévitable de nouveaux agents pathogènes.

Fin de l’obligation vaccinale des soignants en France

L’annonce de l’OMS est intervenue au moment où l’Assemblée nationale votait la fin de l’obligation vaccinale des soignants contre le Covid-19. Cette décision froisse le gouvernement, qui souhaitait une suspension plutôt qu’une abrogation. Le ministre de la Santé, François Braun prévient contre les conséquences dangereuses, dont l’affaiblissement de notre capacité de réponse. Quoiqu’il en soit, cette abrogation doit permettre la réintégration d’environ 4000 agents de santé (0,3%), suspendus de leurs fonctions pour avoir refusé de se faire vacciner.

Vers des tensions parmi le personnel de santé ?

Selon certains Français cette réintégration est un message négatif envoyé aux praticiens qui se sont pliés aux règles. Ils craignent même qu’il survienne des frictions parmi le personnel. Les vaccinés se sentiraient lésés et refouleraient leurs collègues qui ne croient pas en la médecine alors qu’ils l’exercent. D’ailleurs, on pense que ces réfractaires seront de mauvais exemples pour les patients. D’autres Français, en revanche, parlent de rétablissement de la justice et de la liberté. Ils ne voient pas pourquoi quelqu’un se soumettrait à une vaccination obligatoire qui ne protège personne et ne fait qu’enrichir les labos.

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