Google devra se présenter à un procès le 12 septembre prochain. Le ministère de la justice des Etats-Unis accuse le groupe d’user de pratiques anticoncurrentielles pour conserver son monopole sur son marché.
Alors que Google avait demandé un jugement rapide de l’affaire en référé, un juge fédéral du nom d’Amit Mehta a annoncé cette semaine l’ouverture, le 12 septembre prochain, d’un procès historique contre Google search aux Etats-Unis. Le ministère de la justice américain (DoJ) accuse le moteur de recherche d’user de pratiques anticoncurrentielles pour conserver le monopole sur son marché. Cette accusation remonte à fin 2020, mais c’est seulement maintenant qu’un procès aura lieu.
Google pèse près de 90 % de part de marché
A l’issue de son examen, le juge fédéral Amit Mehta a confirmé que Google se sert effectivement d’actions anticoncurrentielles pour protéger son monopole sur les moteurs de recherche et exclure ses concurrents. Un comportement qui prive les consommateurs des avantages des autres outils et qui empêche l’innovation ainsi que l’émergence de nouveaux acteurs. Le procureur a également souligné que le géant de la tech détenait en 2020 près de 90 % de part de marché et que les annonceurs dépensaient plus de 80 milliards de dollars par an pour pouvoir toucher les utilisateurs.
Google rendrait difficile la recherche d’autres moteurs
Cependant, le juge fédéral a rejeté les accusations des États selon lesquelles Google a mis en place un système pour rendre plus difficile l’accès aux moteurs de recherche spécialisés, tels qu’Expedia (voyages) et OpenTable (restaurants). Il a estimé que les plaignants n’ont pas démontré l’effet anticoncurrentiel sur ce marché. Les Etat américains ont porté plusieurs autres accusations toujours en traitement. Ils affirment notamment que Google verse illégalement des milliards de dollars chaque année à des fabricants de smartphones (Apple, LG, Motorola et Samsung), à des opérateurs télécoms (comme Verizon) et à des navigateurs (Mozilla, par exemple) pour se positionner comme le moteur de recherche par défaut de leurs clients.
Une autre affaire liée à la publicité numérique
Pour sa part, le ministère américain de la Justice a également intenté une action contre Google pour des problèmes présumés d’antitrust. Il accuse la multinationale d’avoir établi un contrôle monopolistique sur le marché de la publicité numérique. Le but de cette offensive juridique est de contraindre la filiale d’Alphabet à vendre sa suite de gestionnaires de publicités Google Ads. Dans une note précédente, le gouvernement a exposé le mode opératoire présumé de Google pour conforter son monopole. Selon lui, le groupe effectuerait d’abord une série d’acquisitions pour neutraliser ou éliminer les concurrents de la technologie publicitaire, réels ou potentiels.
Google nie tout en bloc
Ensuite, il exercerait sa domination sur les marchés de la publicité numérique pour forcer davantage d’éditeurs et d’annonceurs à utiliser ses produits, tout en prenant soin de perturber leur capacité à utiliser efficacement les produits concurrents. Google a nié en bloc toutes ces accusations. Il estime n’avoir posé aucun acte répréhensible. Mieux, le marché de la publicité numérique serait assez sain et compétitif pour parler de pratiques anticoncurrentielles. La preuve, il existe de puissants concurrents, notamment Meta, Amazon et Microsoft… Quoiqu’il en soit, un procès pourrait lui coûter très cher. Il est possible que les régulateurs américains lui infligent une amende record comme en Europe.
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