Médecine traditionnelle : l’OMS réfléchit à une meilleure intégration

Photo de Katherine Hanlon sur Unsplash

La médecine traditionnelle a été au cœur d’un sommet organisé par l’OMS jeudi dernier pour réfléchir à une meilleure intégration dans les systèmes de santé. L’organisation a plaidé pour un renforcement préalable de la base de connaissances sur des critères scientifiques.

L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a organisé jeudi 17 août, en marge d’une réunion des ministres de la santé du G20 à Gandhinagar (Inde), un sommet mondial sur la médecine traditionnelle. Ce rendez-vous, le premier du genre, visait à renforcer la base de connaissances sur la médecine alternative afin d’encourager les pays membres à légiférer et à mieux les intégrer dans leur système de santé.

Une demande croissante partout dans le monde

A l’ouverture du sommet, Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus, directeur général de l’OMS, a rappelé les énormes contributions apportées par la médecine traditionnelle à la santé humaine tout au long de l’histoire de l’Humanité. Il a également souligné que cette pratique n’appartient pas au passé, mais à l’avenir, avec une hausse de la demande dans le monde entier. En outre, Dr Ghebreyesus a noté que 40 % des produits pharmaceutiques actuels sont issus de substances naturelles. D’où la nécessité de promouvoir la médecine traditionnelle.

Possibilité de combler des écarts d’accès à la santé

Selon un rapport de l’OMS, il existe de nos jours plus de 400 pratiques naturelles différentes dans le monde. On peut notamment citer la phytothérapie, l’aromathérapie, l’ostéopathie, l’hypnose, la méditation, l’acupuncture, le yoga et la sophrologie. Toutes ces sciences concourent au bien-être de l’Homme. Tedros Adhanom Ghebreyesus pensent qu’elles peuvent aider à combler des écarts d’accès à la santé, en particulier dans les pays pauvres. Mais, pour cela, il va falloir les mettre en règle et surtout les passer au tamis des preuves scientifiques sûres.

S’appuyer sur les nouvelles technologies pour prouver leur efficacité

Dans ce cadre, l’OMS a lancé une étude basée sur les nouvelles technologies afin de constituer un corpus de données fiables sur les médecines traditionnelles et leurs produits. L’organisation envisage notamment de se servir de l’intelligence artificielle pour trouver des preuves de l’efficacité de certaines pratiques. Elle a déjà établi l’efficacité de thérapies comme le yoga et la méditation grâce à l’imagerie par résonance magnétique fonctionnelle. En parallèle, l’instance travaille à l’élaboration de directives politiques sur l’intégration de la médecine traditionnelle dans le système de santé.

L’Ordre des médecins de France appelle à faire le tri

Sur ce point, l’OMS invite les décideurs publics et privés à prendre en compte le contexte et la réalité de chaque pays. Elle aide déjà les politiques de certaines régions du monde (en Asie et en Afrique) à faire cohabiter les médecines naturelles, dites complémentaires, et la médecine classique. En France, où 48 % des habitants ont eu recours à l’une de ces pratiques, l’Ordre des médecins a récemment appelé à un meilleur encadrement. Selon l’organisme, il faut faire le tri pour n’inclure que celles qui présentent un intérêt dans l’accompagnement des patients.

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