BNP Paribas rehausse ses engagements climatiques 

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BNP Paribas, la plus grande banque européenne, a annoncé mercredi dernier qu’elle ne financera plus le très polluant charbon métallurgique. Jusqu’à présent, elle avait seulement renoncé à investir dans le charbon thermique.

BNP Paribas ne financera plus de projet lié à l’extraction de charbon métallurgique. La première banque européenne a marqué cet engagement dans une mise à jour de sa politique sectorielle sur l’industrie minière. Cette actualisation a été effectuée le mercredi 22 novembre, soit une semaine avant le lancement de la COP28 (du 30 novembre au 12 décembre) à Dubaï.

Un minerai destiné à la sidérurgie

BNP Paribas rappelle dans le glossaire de cette mise à jour que le charbon métallurgique, ou « charbon coke », sert essentiellement à la production de coke, destinée à la sidérurgie. Jusqu’alors (depuis 2020), l’établissement bancaire n’excluait de son portefeuille que le charbon thermique « ou charbon vapeur », majoritairement utilisé pour la production d’électricité. Pour ce dernier objectif, il a fixé l’horizon 2030 dans les pays de l’OCDE et de l’Union européenne, et 2040 dans le reste du monde.

Une exclusion dans le cadre de l’engagement net zéro de BNP Paribas

D’après BNP Paribas, le nouvel engagement sur le charbon métallurgique s’inscrit dans sa volonté d’aligner le portefeuille de crédits dans le secteur de l’acier sur son engagement net zéro. Aussi, il renforce le rôle du groupe dans la transition vers des pratiques plus durables. Parallèlement, cet engagement le place parmi les rares institutions financières à adopter une position aussi stricte vis-à-vis du charbon métallurgique.

Société Générale avant BNP Paribas

Bien avant BNP Paribas, la Société Générale avait déjà épinglé ce combustible. En effet, elle a exclu depuis 2021 de son portefeuille certaines entreprises dont les revenus proviennent majoritairement du charbon métallurgique. Il y a quelques jours, cette banque a également annoncé une mise à jour de ses objectifs en la matière. Ces engagements avaient été en grande partie dévoilés lors de la journée des investisseurs en septembre dernier.

Société Générale accélère sur ses objectifs de réduction des GES

Désormais, la Société Générale souhaite accélérer la réduction de son exposition au secteur de la production de pétrole et de gaz, avec une baisse prévue de 50 % d’ici 2025 par rapport à 2019 et de 80% d’ici 2030. Elle renforce ses objectifs de réduction des émissions par secteur en y ajoutant l’immobilier commercial. Celui-ci doit atteindre une réduction de -63% de ses émissions de gaz à effet de serre d’ici la fin de la décennie.

Forte pression des ONG sur les banques françaises

De son côté, Crédit Agricole a déjà intégré ce secteur à sa stratégie climatique et réfléchit désormais à en faire de même de l’immobilier résidentiel. Aussi, le groupe veut investir dans la production d’énergies bas carbone via une filiale dédiée. Toutes ces initiatives devraient contenter les ONG environnementales qui mettent une forte pression sur les banques pour un arrêt complet des financements au secteur des énergies fossiles.

BNP Paribas déjà épinglée par Reclaim Finance

L’ONG Reclaim Finance, notamment, pointe le soutien continu des banques françaises aux grands projets pétroliers et gaziers. Elle déplore également l’existence dans le monde d’une centaine de projets de nouvelles mines ou d’extensions de mines existantes pour la production du charbon métallurgique. L’association a critiqué plusieurs fois BNP Paribas, en particulier sur le financement des terminaux GNL et des entreprises, via les obligations.

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