Quelles sont les principales causes de décès en France en 2021 ?

Les tumeurs, les maladies de l’appareil circulatoire et le Covid-19 sont les principales causes de décès en France en 2021.
Photo de Olga Kononenko sur Unsplash

Quelles sont les causes des décès (plus de 660 000) en France en 2021 ? Selon deux études parues mardi, les tumeurs sont les maladies qui ont le plus tué cette année-là, devant les infections de l’appareil circulatoire et le Covid-19.

Santé Publique France, le Centre d’épidémiologie des causes médicales de décès de l’Inserm (CépiDc-Inserm) et la Direction de la recherche, des études et de l’évaluation des statistiques (DREES) ont publié mardi deux études sur les causes médicales de décès des personnes résidentes et décédées en France en 2021. On apprend que les tumeurs, les infections de l’appareil respiratoire et le Covid-19 sont les trois grands responsables des 660 168 décès en Hexagone cette année-là.

Les personnes âgées, principales victimes du Covid-19

Les infections au SARS-CoV-2, alors très répandues, occupent la 3e place. Elles sont à l’origine de 9,2% des décès en 2021. Les deux premières positions reviennent aux tumeurs (25,7%) et aux maladies de l’appareil circulatoire (20,9%). Sans surprise, les personnes âgées sont les principales victimes du Covid-19. Elles représentent la moitié des 60 895 morts dus à la pandémie.

Les habitants d’Outre-mer davantage touchés

Au niveau de la géographie, on trouve le plus de décès en Outre-mer, où les conditions sanitaires ne sont pas les mêmes qu’en métropole. Santé Publique France, le CépiDc-Inserm et la DREES relèvent également que les trois pics de décès enregistrés en 2021 sont liés à la Covid-19. Ces sommets correspondent aux vagues d’hospitalisation successives observées tout au long de l’année, en particulier aux Antilles et en Guyane.

Les tumeurs moins mortelles, sauf celles du pancréas et des mélanomes

Si les tumeurs constituent la première cause de mortalité en France en 2021, elles tuent de moins en moins. À l’exception des tumeurs du pancréas et des mélanomes, qui restent en hausse. Les maladies de l’appareil circulatoire, dont les infarctus et les AVC, diminuaient aussi de manière continue depuis 2015. Mais la tendance s’est inversée en 2021, avec des décès repartis à la hausse.

Les maladies respiratoires tuent moins

On observe la même dynamique avec les maladies de l’appareil digestif et les maladies endocriniennes, nutritionnelles et métaboliques (surtout liées au diabète). En revanche, les maladies respiratoires autres que le Covid baissent fortement depuis 2020. On explique cette amélioration par l’effet protecteur de la vaccination et des mesures anti-Covid comme les gestes barrières. Ceux-ci ont permis de limiter la circulation de nombreux virus.

Réduction de la mortalité des maladies du système nerveux

En outre, Santé Publique France, le CépiDc-Inserm et la DREES note une réduction de la mortalité des maladies du système nerveux, comme les démences. Mais ce résultat est à remettre dans le contexte de la pandémie. En effet, de nombreuses personnes atteintes de démences sont décédées prématurément après avoir contracté le Covid-19. S’il n’y avait pas eu ce virus, elles seraient vraisemblablement mortes des suites de leur maladie du système nerveux.

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