Davos : l’IA  devait être régie de manière appropriée selon la Chine

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Photo de Steve Johnson sur Unsplash

Lors du forum de Davos, la Chine a appelé à réglementer de manière appropriée l’intelligence artificielle (IA). Elle souhaite une initiative commune et non solitaire. Comme le fait l’Union européenne, qui a récemment adopté un texte pour encadrer cette technologie.

Si elle était déjà connue des experts depuis quelques années, l’intelligence artificielle s’est révélée au grand public fin 2022 avec le lancement de ChatGPT. Cet agent conversationnel développé par la société américaine OpenAI a propulsé l’IA dans le monde entier. Aujourd’hui, il passe pour une référence parmi les algorithmes créés depuis lors.

L’IA a de nombreux avantages mais aussi des risques

Ces systèmes peuvent rédiger différents contenus (dissertations, poèmes, articles, etc.) et de répondre à des questions diverses. Ils peuvent également générer des sons ou des images. Mieux, ces outils constituent une aide précieuse pour améliorer la productivité de l’industrie, dynamiser l’économie ou encore booster la recherche scientifique et médicale. Mais l’IA n’est pas sans dangers. En effet, elles peuvent faciliter la diffusion à grande échelle de fausses informations, porter atteinte aux libertés et à l’intégrité des individus voire renforcer les attaques informatiques, notamment sur les infrastructures énergétiques.

L’UE a déjà posé un cadre réglementaire

Face aux risques liés à l’intelligence artificielle, certains dirigeants de la tech ont appelé à un moratoire sur son développement. Parmi eux figurent Elon Musk, PDG de Tesla et SpaceX, et Jeff Bezos, celui d’Amazon. Si ces patrons qui gagnent des fortunes colossales avec l’IA souhaitent qu’on lui mette des balises, il n’y a pas de raison de douter de sa dangerosité. Raison pour laquelle les gouvernements des grandes puissances ont préparé des réglementations en ce sens. L’Union européenne a déjà dégainé un texte, l’«Artificial Intelligence Act » afin d’encadrer son développement et son utilisation.

La Chine veut une réglementation commune de l’IA

Les Etats Unis aussi ont annoncé une législation, tout comme la Chine. Mais l’empire du milieu souhaite une initiative collective. Son premier ministre, Li Qiang, l’a fait savoir mardi lors de son intervention au forum de Davos, qui accorde cette année une grande place à l’intelligence artificielle. Selon le chef du gouvernement chinois, les Nations unies ont un rôle central à jouer dans les discussions en tant que représentant des pays dits du « tiers monde ». Il pense surtout que l’IA devait être régie de manière appropriée, à cause des risques pour la sécurité et pour notre éthique.

Pour une technologie inclusive et bénéfique pour tous

« Il doit y avoir des lignes rouges qui ne doivent pas être franchies et que tout le monde doit respecter », a-t-il déclaré. Li Qiang estime également que « l’IA doit être inclusive et bénéfique pour tous, et pas uniquement pour un petit groupe de personnes ». Par conséquent, il exhorte les grandes puissances à partager leurs connaissances en la matière. Il juge cela nécessaire pour « réduire la fracture technologique avec les pays développés ». La Chine espère en tout cas se faire entendre et comprendre, alors que l’Europe semble engagée dans une course solitaire pour rattraper son retour.

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