En septembre 2011, un arrêté portant sur la qualité nutritionnelle des repas servis dans le cadre de la restauration scolaire a rendu obligatoire l’équilibre nutritionnel, incitant à consommer 5 fruits et légumes par jour, à manger moins gras, moins salé et moins sucré.
Cependant, une étude réalisée plus d’un an après par UFC-Que Choisir montre que la malbouffe s’installe de plus en plus dans les collèges et les lycées, ce qui menace l’équilibre nutritionnel des repas scolaires que l’arrêté souhaite préserver. Les constats de l’association de consommateurs UFC-Que Choisir sont importants, puisque l’alimentation des élèves constitue un enjeu de santé publique, notamment dans un contexte où le surpoids et l’obésité infantile sont en progression constante.
Des résultats mitigés
L’étude, réalisée en mars 2013 auprès des cantines scolaires de 606 communes et établissements scolaires en France, portait sur l’équilibre nutritionnel des menus proposés et avait pour but de mesurer l’impact de la nouvelle règlementation. Ont été étudiés les menus servis sur une période de 20 jours consécutifs, en se servant de l’arrêté comme base des critères d’analyse.
L’enquête montre un respect global de la réglementation, notamment sur les aliments les moins chers et particulièrement dans les établissements publics du primaire. On apprend que les féculents et les légumes accompagnant le plat, ainsi que les produits laitiers, sont des critères en conformité avec les normes définies par l’arrêté de 2011.
Cependant, l’étude montre également que les cantines scolaires, gérées principalement par des grandes sociétés de la restauration collective, sont parfois mises en concurrence avec des stands de type cafétéria, fast-food ou sandwicherie dans plus de 8% des établissements du secondaire. Ces stands, qui sont installés à l’intérieur des collèges et lycées, ne respectent pas la réglementation, permettent aux élèves de s’alimenter de menus déséquilibrés et à faible qualité nutritionnelle.
La malbouffe implantée dans des collèges et lycées
Alors que la Loi de santé publique d’août 2004 avait permis de bannir des établissements scolaires les distributeurs automatiques, qui étaient une source d’alimentation de mauvaise qualité nutritionnelle, c’est maintenant l’installation de ces nouveaux modes de restauration rapide qui permettent aux élèves de se procurer facilement des menus déséquilibrés car ils sont très accessibles. De plus, ces points de restauration restent ouverts en dehors des heures de repas, incitant au grignotage.
Les collégiens et lycéens ont ainsi des alternatives aux restaurants scolaires, qui eux respectent la loi de 2011 et promeuvent globalement l’équilibre nutritionnel.
Une solution : renforcer la règlementation
On voit bien que l’installation et le développement de ces stands sont en contradiction avec les efforts entrepris pour faire respecter l’équilibre nutritionnel des élèves. C’est pourquoi, suite à l’étude réalisée, l’UFC-Que Choisir demande « que soit interdite toute restauration alternative qui ne serait pas conforme aux dispositions de l’arrêté de septembre 2011 [… et] que ces stands soient fermés en dehors des horaires des repas ».
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