De la viande bovine positive à la tuberculose dans nos rayons ?

Selon le Canard Enchaîné paru aujourd’hui, 3000 tonnes de viande diagnostiquée positive à la tuberculose seraient vendues chaque année en France. Des révélations qui risquent de venir fragiliser le marché de la viande bovine, en baisse constante depuis les années 1990 et la crise de la vache folle.

 

8000 cas dépistés chaque année

La tuberculose bovine est une maladie animale chronique due à une bactérie appelée Mycobacterium bovis. Si cette bactérie est étroitement apparentée à celle qui est responsable de la tuberculose humaine et aviaire, plus de 99 % des cas chez les humains en France sont dus à la souche humaine de la maladie (Mycobacterium tuberculosis). Cependant, on comptabiliserait chaque année une cinquantaine de cas de transmission de la maladie du bovin à l’homme, notamment auprès des populations les plus exposées (agriculteurs, vétérinaires, consommateurs de lait non-pasteurisé).

Si, selon les bilans effectués en 2014, le dépistage est globalement bien suivi, les départements ne sont pas tous logés à la même enseigne et certaines zones géographiques ont connu des résurgences inattendues.

 

3000 tonnes de viande infectée finiraient en grande surface

La surprise des révélations effectuées aujourd’hui par le Canard Enchainé vient du fait que malgré le dépistage, 3000 tonnes de viande bovine tuberculeuse finiraient chaque année dans l’assiette du consommateur. Des pratiques qui ne seraient pas totalement illégales si l’on se rapporte au relatif flou de la réglementation européenne sur le sujet.

Si elle statue que la viande d’une bête infectée doit être déclarée « impropre à la consommation », elle précise que si la lésion se situe dans un seul organe ou partie de la carcasse, « seuls l’organe ou la partie de carcasse infectée doivent être déclarés impropres à la consommation. »

Paradoxalement, ces morceaux provenant de bêtes infectées se retrouveraient, d’après Le Canard Enchaîné, dans les barquettes « premier choix » des grandes surfaces. Selon le journal, « la quasi-totalité des bovins exécutés pour cause de tuberculose sont, en effet, des races à viande, proposées plus cher en rayon que la vulgaire vache de réforme ».

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