Hydrogène naturel : d’importantes réserves découvertes en Afrique

D’importantes réserves d’hydrogène naturel ont été découvertes par une équipe scientifique internationale au Mali, dans le bassin de Bourakébougou (sud-ouest), où les réserves estimées ont été multipliées par vingt par rapport aux estimations précédentes. Une découverte qui pourrait entrainer l’exploitation industrielle de cette source d’énergie renouvelable et non polluante.

« Il est possible de confirmer la présence d’un important champ d’hydrogène qui comprend au moins cinq réservoirs superposés qui contiennent chacun des quantités importantes d’hydrogène sur une surface estimée qui dépasse largement les huit kilomètres de diamètre », indique l’étude réalisée par l’équipe du professeur Alain Prinzhofer (Institut de physique du globe) publiée dans la revue International Journal of Hydrogen Energy.

Selon les chercheurs, « la géochimie de surface indique que la présence d’hydrogène pourrait s’étendre jusqu’à des distances de plus de 150 kilomètres », soit sur une distance vingt fois supérieur aux projections réalisées jusque-là, ce qui « ouvre des perspectives nouvelles pour une future exploitation industrielle de l’hydrogène ».

Ces découvertes « soulignent l’intérêt économique potentiel d’exploitations d’hydrogène naturel dans des zones continentales onshore. L’estimation actuelle du prix d’exploitation (de l’hydrogène naturel) est nettement moins cher que l’hydrogène produit en usine, que ce soit à partir d’énergie fossile ou d’électrolyse », conclut l’étude scientifique.

L’hydrogène naturel est considéré comme l’une des alternatives les plus prometteuses aux énergies fossiles pour approvisionner nos sociétés en énergie tout en luttant contre le réchauffement climatique. En France, l’ancien ministre de l’Ecologie Nicolas Hulot avait fait de l’exploitation de l’hydrogène naturel l’un de ses chevaux de bataille.

Pour l’heure, seule une unité-pilote de production d’électricité à partir d’hydrogène existe dans le monde, justement dans le bassin de Bourakébougou. Lancée en 2011 par l’entrepreneur malien Aliou Diallo, elle permet d’électrifier les communautés rurales proches du gisement. C’est le succès de cette initiative test qui a poussé les scientifiques à s’intéresser de plus près aux potentialités du bassin de Bourakébougou.

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