Vaccination : les hôpitaux souhaitent l’aide des structures de la médecine de ville

Un medecin avec une séringue.

 

Sous tension depuis plusieurs mois, les hôpitaux appellent aujourd’hui à la mobilisation générale, notamment des médecins de ville, pour la vaccination contre le Covid-19. Ils estiment qu’ils ne pourront pas tout faire tout seuls.

« L’accélération est une bonne chose mais on aurait pu anticiper un peu plus »

A peine commencée en France, la campagne de vaccination fait déjà l’objet de nombreuses critiques en raison notamment des retards constatés par rapport à d’autres pays européens, comme l’Allemagne. Le gouvernement a donc dû revoir sa copie afin d’accélérer le processus. Le Mardi 5 janvier, le ministre de la Santé, Olivier Véran a confirmé vouloir « amplifier, accélérer, simplifier » la vaccination. Mais, ce même jour, l’hôpital public a lancé un SOS aux structures de la médecine de ville, jugeant qu’il ne pourra pas mener tout seul cette campagne. « L’accélération est une bonne chose mais on aurait pu anticiper un peu plus. On attend beaucoup de cette campagne pour permettre aux hospitaliers d’exercer pleinement leurs missions et de revenir à un mode de fonctionnement plus classique », a analysé Frédéric Valletoux, président de la Fédération hospitalière de France (FHF), lors d’une conférence de presse.

Les forces hospitalières accaparées par la prise en charge de l’épidémie

Si 80 % des établissements pivots sont aujourd’hui équipés en surcongélateurs et prêts à vacciner, le responsable du FHF prévient que « ce ne sont pas les hôpitaux seuls qui pourront vacciner tous les Français », d’autant que « les forces hospitalières sont accaparées par la prise en charge de l’épidémie ». Le ministre de la Santé, Olivier Véran, a également promis l’ouverture de 100 centres de vaccination cette semaine, 300 la semaine prochaine et 500 à 600 d’ici à la fin de ce mois. Frédéric Valletoux se félicite de cette décision, mais estime que « ce n’est pas la vocation de l’hôpital de les organiser ». Il appelle ainsi à une mobilisation générale de la médecine de ville pour permettre aux hôpitaux, mis sous tension depuis plusieurs mois, de souffler un peu.

Les organisations prêtes à épauler l’hôpital

Plusieurs organisations de soignants ont déjà fait part de leur volonté d’apporter rapidement leur contribution. Parmi elles, SOS Médecins qui dit n’attendre que le « signal » des agences régionales de santé (ARS) pour mobiliser ses 1 300 médecins et 70 points de consultation à travers la France. « Nous avons été là pour monter des consultations Covid, pour le dépistage, pour les remontées épidémiologiques. Nous serons là pour le vaccin », a déclaré le Dr Jean-Christophe Masseron, président de l’association. De son côté, l’organisation AVECsanté (avenir des équipes coordonnées), a souhaité que les 1 500 maisons de santé pluriprofessionnelles (MSP) deviennent des lieux de vaccination.

Un million de doses du vaccin disponible en France

Le patron de la FHF a en outre exigé davantage de visibilité pour les établissements et la population sur le nombre de vaccins disponibles, ainsi que le nombre de personnes vaccinées à ce jour. Olivier Véran avait assuré que le gouvernement allait accélérer « les commandes pour amplifier le rythme des dotations pour la France », en précisant qu’« aujourd’hui nous avons un rythme de livraison de 500 000 doses par semaine pour Pfizer ». Il a également précisé que d’ici mercredi, la France serait en possession d’un million de doses du vaccin. Enfin, le ministre de la Santé a expliqué que les commandes se faisaient au niveau européen, par la Commission européenne et non par les États directement.

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